CHOUAIB ABY-MADYAN A TLEMCEN
… A l’époque où Sidi Boumedin se sépara du Cheikh Abou Yaza pour prendre le chemin de l’Orient, il se trouvait passé maître dans la plupart des sciences alors cultivées dans les écoles musulmanes ; il s’était acquis déjà la renom de théologien consommé. La première grande ville, qu’il aborda, après son départ de Fez, ce fût TLEMCEN. L’accueil qu’il y reçut, à son arrivée, ne fût pas de nature à lui inspirer une favorable idée de l’hospitalité de ses habitants. Une députation de ceux-ci vint au-devant de la caravane et lui dit : « Il n’y a pas de place pour vous dans nos murs ; la ville regorge de monde, nous ne pouvons vous permettre d’y entrer. » En même temps, le chef de la députation, comme pour appuyer ses paroles, fit apporter une jatte de lait pleine jusqu’aux bords, et dit : « Voilà l’image de TLEMCEN ! » – Qu’à cela ne tienne, répondit Sidi Boumedin, en s’avançant à la tête de ses compagnos, vous n’en êtes pas moins de braves gens ! » Puis, tirant de la poche de son vêtement une rose fraîchement épanouie, bien que la saison de ces fleurs fût depuis longtemps passée, il la déposa silencieusement dans la jatte de lait. C’était son premier miracle. La foule demeura interdite. A la première surprise succédèrent l’admiration et le respect, et chacun alors de lui crier à l’envi : « Vous êtes notre...
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