En cette fin de 1582, lorsque la nouvelle des décisions du Concile de Trente de modifier le Calendrier Solaire en cours, arriva à Istanbul au Diwan du Haut Conseil Islamique du Sultan Mourad III (1574-1594), les fouqahas de l’époque ont dû se dire que les pratiques de la période anté-islamique de manipulation du Calendrier reprenaient de nouveau, mais comme la communauté chrétienne dans leurs contrées ne se sentait pas concernée, la nouvelle est passée comme un non-événement.
Un « nasî’ » pas comme les autres venait d’être opéré et la communauté mondiale sous influence de Rome de l’époque était passée du Jeudi 4 Octobre 1582 au Vendredi 15 Octobre de la même année avec en prévision, par rapport au Calendrier Solaire de l’époque, dit Calendrier agraire ou « Calendrier Julien », un train de mesures pour l’avenir :
– Suppression du jour supplémentaire du mois de février des années bissextiles de 1700-1800-1900 puis 2100-2200-2300 .
– mais…sans toucher aux années multiples de 400 soient 1600-2000-2400..
En supprimant 10 jours de cette année 1582, le Dimanche de Pâques fût ainsi ramené au premier dimanche après la pleine lune après le 21 Mars, objectif essentiel de cette réforme.
Aucun pays musulman de l’époque ne s’en inquiéta, considérant peut-être que cette réforme ne le concernait pas, et personne ne pensa qu’un jour tous ses descendants seraient enregistrés à leur naissance ainsi qu’à leur mort sur les registres de leurs Etats dans ce nouveau Calendrier et que leurs citoyens allaient apprécier les réveillons du nouveau 31 Décembre en décalage aux jours de fêtes précédant leur EN-NAYER traditionnel.
Et c’est ainsi que le premier jour de l’En-Nayer devenait dans le nouveau calendrier dit «Grégorien» en concordance au :
11 Janvier de 1583 à 1700 ;
12 Janvier de 1701 à 1800 ;
13 Janvier de 1801 à 1900 ;
14 Janvier de 1901 à 2100.
Cette équivalence est restée en usage durant l’occupation française et c’est ainsi que la célébration d’En-Nayer avait eu lieu le soir du 12 Janvier de chaque année.
Or, d’après les calculs, il fallait corriger depuis 1901 l’En-Nayer de 1901 à 2100 pour la veille du 13 Janvier.
Le Calendrier Solaire, sans la réforme de Grégoire XIII de 1582, a continué son existence en Algérie où déjà plusieurs savants avaient établi des manuels d’enseignement et de calcul des concordances de leur calendrier solaire avec le calendrier lunaire hégirien.
A la Grande Mosquée d’Alger en 1830 le commentaire de Cheikh Sidi Mohammed ben Youcef es-Senouci sur le Traité de son maître Al-Habbâk sur l’usage de l’Astrolabe y était encore enseigné.
Les Tolbas de Annaba, Constantine, Alger ou Tlemcen savaient déjà que Thâbit ibn Quorrâ (mort en 288H./901 JC) avait déjà calculé l’année solaire à 365 jours 6 heures 9 minutes et 11 secondes dans son ouvrage sur l’Année Solaire. (Aujourd’hui les calculs les plus récents des Ephémérides des Observatoires donnent 365 jours 6 heures 9 minutes 10 secondes et 57 tierces).
Mohammed BAGHLI
بحث قيم ، ارجو لك التوفيق في مجال البحوث والدراسات ، لكن لايوجد في بحثك ذكر للمصادر والمراجع ، وبما انكم تعملون على احياء مشروع الاكاديمية، فيكون ذكر المصادر والمراجع مصاحب لكل الدراسات والبحوث ، اكرر تحياتي لشخصكم الكريم واشكركم على مجهودكم في احياء العلوم والمعارفالانسانية